Substance naturelle fascinante, la propolis est depuis l’Antiquité au cœur des traditions de bien-être et des pratiques apicoles. À la croisée du monde végétal et animal, elle représente un concentré de défenses naturelles élaboré par les abeilles pour protéger leur ruche. Cet article explore l’origine, la composition, les usages, les déclinaisons galéniques et l’histoire de la propolis.
I. Qu’est-ce que la propolis ?
La propolis est une résine végétale modifiée, récoltée par les abeilles butineuses sur les bourgeons de certains arbres (principalement peupliers, bouleaux, saules, conifères). Enrichie par les enzymes salivaires et la cire des abeilles, elle devient une matière complexe et collante utilisée comme « ciment » antiseptique dans la ruche : pour colmater les fissures, renforcer l’étanchéité, limiter les infections fongiques et bactériennes, et embaumer les intrus morts trop gros pour être évacués.
Sa couleur varie du brun foncé au jaune-vert, en fonction des essences végétales récoltées, et sa texture est plus ou moins friable selon la température. Elle dégage une odeur balsamique intense, boisée et résineuse, qui reflète sa richesse en composés aromatiques.
II. Comment la propolis est-elle produite et récoltée ?
Les apiculteurs utilisent des grilles spéciales placées dans les ruches pour inciter les abeilles à déposer leur propolis. Une fois récoltée, elle est purifiée par congélation puis broyage, ou extraite à l’aide d’alcool, selon les usages visés.
En moyenne, une ruche peut produire entre 100 g et 300 g de propolis par an. Cette faible quantité et la complexité de sa récolte expliquent son prix relativement élevé sur le marché.
La production mondiale reste modeste, concentrée en Chine, au Brésil, en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine), mais aussi en France, où l’on valorise une propolis d’origine locale issue de l’apiculture bio.

III. Les composés bioactifs de la propolis
La propolis contient plus de 300 substances identifiées, dont les principales classes sont :
- Flavonoïdes : pinocembrine, galangine, quercétine, apigénine…
- Phénols et acides phénoliques : acide caféique, acide férulique, esters d’acide cinnamique
- Huiles essentielles : eugénol, vanilline, cinnamaldéhyde
- Cires, résines, tanins, acides gras
Ces composés varient selon l’origine botanique et géographique, ce qui explique l’hétérogénéité des profils chimiques (ex. : propolis brune d’Europe vs propolis verte du Brésil, riche en artepilline C).
Ils sont aujourd’hui étudiés pour leur impact sur le microbiote, les processus d’oxydation ou les mécanismes d’irritation cellulaire, avec des applications potentielles en cosmétique, en hygiène bucco-dentaire et en complémentation nutritionnelle.

IV. Les formes galéniques de la propolis
La propolis se décline en de nombreuses formes pour répondre à différents usages :
- Propolis brute (résine ou poudre) : à mâcher directement ou à incorporer dans des préparations artisanales.
- Extraits hydroalcooliques (gouttes, sprays buccaux) : très concentrés, souvent titrés en flavonoïdes.
- Gélules et comprimés : destinés à une consommation régulière et contrôlée.
- Pastilles, gommes, sirops : formes pratiques pour la sphère ORL.
- Pommades et crèmes : pour la peau, en usage local.
- Dentifrices, bains de bouche, shampooings : usage hygiénique ou cosmétique.
La biodisponibilité des principes actifs dépend du type d’extraction (alcool, eau, huile) et du procédé de fabrication.
V. Usages contemporains et recommandations
Sans allégations médicales, on peut noter que la propolis est intégrée :
- Dans les routines de confort hivernal (gorge, nez, bouche)
- En soutien à l’hygiène bucco-dentaire (extrait alcoolique, dentifrice)
- En cosmétique naturelle, pour purifier et apaiser la peau
- En pratique vétérinaire ou apicole traditionnelle (désinfection des ruches)
Elle peut s’utiliser ponctuellement ou en cure courte. La propolis brute peut être mastiquée, les gouttes diluées dans du miel ou de l’eau tiède, les sprays utilisés localement. Certains extraits sans alcool conviennent mieux aux enfants ou aux personnes sensibles.
VI. Anecdotes historiques et culturelles
- Les Égyptiens utilisaient la propolis pour embaumer les momies, profitant de ses propriétés conservatrices.
- Les Grecs et les Romains la surnommaient la « colle des abeilles » et l’utilisaient pour désinfecter les plaies.
- Avicenne, médecin persan du XIe siècle, mentionne son usage en traité de médecine.
- En Russie, la propolis fut largement utilisée comme désinfectant naturel durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle est encore aujourd’hui très prisée dans les médecines traditionnelles asiatiques, slaves et sud-américaines.
La propolis illustre la synergie entre le monde végétal et le savoir-faire des abeilles. Composée d’un large spectre de molécules actives, elle se prête à une multitude d’usages, de la sphère buccale à la peau, en passant par les défenses naturelles. Sa diversité géographique, sa richesse biochimique et sa longue histoire en font une substance unique à redécouvrir, dans le respect des écosystèmes et des savoirs apicoles.
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Naturaly Bailleul, Herboristerie depuis 1980.